Fin juin 2019, nous venons d’apprendre que l’eau du robinet a Mouans-Sartoux, consommée par tous en 2018, n’est pas « potable » pour tout le monde, en particulier pour les enfants en bas âge et les personnes fragiles, car une quantité de sulfates pouvant s’élever jusqu’à 391mg par litre a été détectée sur certains prélèvements alors que la limite maximale est fixée à 250mg.
En moyenne, l’eau minérale en bouteille en contient entre 10 et 30mg par litre…
Ce qui est d’autant plus troublant, que pas un mot sur le sujet n’a été prononcé lors de la présentation il y a quelques jours – par le Maire en personne – du rapport annuel de la Régie Municipale des Eaux.
En tout état de cause, il y a là un défaut d'information préventive de la population.
Dans l’article paru samedi 29 juin dans Nice-Matin, la défense du Maire de Mouans-Sartoux repose sur la seule mise en cause des méthodes d’analyses de l’Agence Régionale de Santé (ARS), organisme d’Etat, dont la légitimité et le professionnalisme ne souffrent d’aucune controverse.
Ce n’est pas une attitude digne de la responsabilité qui est la sienne que de critiquer aujourd’hui le thermomètre plutôt que de s’attacher à combattre les origines de la fièvre !
Déja en 2016, l'association Que Choisir pointait du doigt la présence de pesticides et de sulfates en quantités anormales dans l'eau du robinet distribuée à Mouans-Sartoux
Quant à l’échappatoire qui consiste à dire que « l’eau n’a pas changé depuis 50 ans », et bien… Il y a 50 ans nos voitures ne disposaient pas non plus de ceinture de sécurité à l’arrière, et aux places avant, elles n’étaient pas obligatoires… Est-ce pour autant encore de nos jours une référence en matière de sécurité routière ?
D’un côté, Pierre Aschieri cherche à minimiser une véritable question de santé publique, mais de l’autre, il en concède l’existence en admettant qu’il est nécessaire d’effectuer entre 1,5 et 2 millions d’euros de travaux pour mettre les installations actuelles en conformité avec les préconisations sanitaires de l’ARS.
Bref, des déclarations contradictoires, qui viennent ajouter de la confusion à l’inquiétude concernant la qualité de l’eau que nous buvons à Mouans-Sartoux, dans une situation qui appelle pourtant, des décisions immédiates.