Au printemps dernier, lors du Débat d’Orientations Budgétaires, j’ai plaidé en faveur du remplacement du gazon synthétique qui recouvre actuellement les deux terrains de football du Stade Alexandre Rebuttato.
Non seulement, parce qu’installé lors de la saison 2004/2005, il a très largement dépassé sa durée d’utilisation (entre 8 et 10 ans selon les professionnels du secteur), mais plus encore, après la parution dans la presse nationale et spécialisée de toute une série d’articles faisant écho à une potentielle toxicité des granulés de caoutchouc issus de la collecte et du recyclage de pneumatiques usagés, répandus sur les revêtements de ce type : les fameuses « billes noires ».
A cette interpellation, porteuse du seul objectif que celui de prémunir les milliers de pratiquants sportifs – et notamment les plus jeunes d’entre eux – d’éventuels risques sanitaires, la majorité avait rétorqué « qu'il faudrait encore patienter… 2019… 2020… » sans véritablement préciser les contours de sa pensée…
Récemment, l'Euro-Député EELV, Michèle Rivasi a fait part de son analyse des conclusions du rapport de l’ANSES dans la presse locale (Nice-Matin du 28/10/2018), affirmant que des risques pour l’environnement sont avérés et qu’en l’absence de données suffisantes, le risque cancérigène n’a pu être ni infirmé ni confirmé à ce stade des investigations.
Des incertitudes demeurent. La vigilance reste donc de de mise, et plus que jamais, elle me conforte dans ma conviction, que dans un pays où le principe de précaution est souvent porté en étendard sur de nombreux sujets, nous ne pouvons plus nous permettre de repousser cette décision, dès lors qu’elle concerne un sujet majeur de « santé publique ».
Agir concrètement dès aujourd’hui, c’est cela être une ville innovante !
C'est pourquoi, je viens de demander au Maire de Mouans-Sartoux de bien vouloir programmer la réunion des membres des commissions municipales concernées afin d’évoquer à nouveau cette question de manière construite et constructive.