Christophe CHALIER ne décolère pas depuis l'acceptation par le Maire Pierre Aschieri d'un million d’euros de l’ex-Émir du Qatar pour « financer l’alimentation & l’Éducation » ‹ |
Passée l’effervescence médiatique qui a suivi le dernier Conseil municipal, j’ai à cœur d’expliquer le sens du combat que je mène, sur le terrain des valeurs.
D’un côté, nous avons effectivement cette proposition d’un million d’euros qui est faite, et de l’autre, la municipalité – à qui revenait le dernier mot – qui l’accepte.
Cette proposition, quelle est-elle ?
A la différence du Maire de Mouans-Sartoux qui cherche manifestement à minimiser l’impact de sa décision, je n’invente rien, tout est écrit « noir sur blanc » dans le contenu de la délibération : 1.000.000€ pour financer des projets sur la commune dans le domaine de l’alimentation durable et de l’Éducation.
L’origine des fonds ?
J’ai entendu dire beaucoup de choses inexactes : ONU, UNESCO... Ce versement d’un million d’euros émane directement du bureau privé à Doha de l’ex-Émir (1) du Qatar.
Arrêtons avec « l'angélisme » Nous avons changé d'époque ! |
En quoi cela est choquant ?
Ce n’est pas ma conception de la République. En France, on n’accepte pas que des fonds étrangers, en provenance d’un Émirat du Moyen-Orient, financent l’École ou même ce qu’il y aura demain dans les assiettes des enfants à la cantine.
C’est contraire à toutes nos valeurs et à l’idée que je me fais de notre indépendance.
Notre indépendance ?
Absolument ! C’est une vraie question. Mettons les choses en perspective…
1 million d’euros du Qatar c’est 3 fois plus que la contribution financière versée par l’État français à la commune de Mouans-Sartoux au titre de la DGF (2)
En acceptant un don de cette ampleur, on peut se trouver « sous influence » |
Des inquiétudes ?
Ni caricature ni procès d’intention mais dès lors qu’on accepte un don de cette ampleur, on se place en quelque sorte en situation de subordination. A partir de là, toutes les options se retrouvent sur la table…
C'est mon rôle de veiller à ce qu'ensuite Mouans-Sartoux et ses habitants n'aient pas à en payer le prix fort.
(1) Le Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani a abdiqué et cédé le trône du Qatar à son fils en juin 2013.
(2) De loin la principale dotation de fonctionnement de l'État aux collectivités territoriales. Elle constitue le pivot de leurs relations financières.