Comme lors de chaque séquence budgétaire depuis 4 ans, j’ai proposé d’ouvrir une grande concertation à propos de la réduction progressive des subventions municipales au bénéfice des associations.
Non pas que nous remettions en cause le rôle essentiel de cohésion que remplissent au sein de notre société contemporaine le tissu associatif et les bénévoles qui le composent, bien au contraire, mais parce que l’effort requis par la brutalité de la baisse des dotations de l’État impose que nous jouions tous « collectif » en matière de réduction de la dépense publique.
De toute évidence, vouloir cette réflexion c’est courir le risque de s’exposer aux raccourcis et aux caricatures, voire même aux injonctions culpabilisatrices de cette « pensée unique » qui voudrait décider à la place des citoyens que l’on puisse débattre de certains sujets et pas d’autres.
Mais qu'à cela ne tienne, reconduire artificiellement année après année le niveau des subventions en augmentant la part versée par chaque contribuable ce n'est pas faire preuve de courage politique, c'est renoncer à relever les défis qui sont devant nous.
Accompagner certaines associations vers un nouveau modèle de gestion
Cela veut-il dire qu’il faille diminuer uniformément les aides pour chacun ? La réponse est non, évidemment… Ôter quelques centaines d’euros essentiels à la survie d’associations qui ne perçoivent déjà qu’une part minime de l’enveloppe globale ne servirait à rien.
En revanche, que l’on accompagne celles en mesure de développer d’autres sources de revenus – comme le mécénat dans le domaine culturel par exemple – vers une meilleure autonomie financière, ça oui…
Sur soixante-dix (70) associations subventionnées, neuf (9) dans le domaine culturel se partagent près de la moitié de l’enveloppe budgétaire globale de 685.000€ alors qu’elles comptent « seulement » 8% du nombre total d’adhérents (614 contre 4.748 pour les Sports par exemple).
A souligner que deux d’entre-elles, le Centre Culturel des Cèdres et l’Espace de l’Art Concret perçoivent respectivement chaque année 210.000€ et 100.000€.
On ne doit s'interdire aucun débat au sein du Conseil municipal
Je milite pour qu’il n’y ait pas de sujet tabou ou de débat proscrit en séance du Conseil municipal de Mouans-Sartoux et l’Espace de l’Art Concret ne doit pas faire exception à la règle…
Il n'est donc pas interdit de s’interroger au fond sur le rayonnement et les retombées économiques réelles qu’apportent aujourd’hui ce musée à Mouans-Sartoux et ses commerces de proximité, sachant notamment que depuis 2004 la fréquentation (hors ateliers) a été divisée presque par deux et le nombre d’entrées payantes presque par trois (avec 7.985 entrées en 2004 contre 2.838 en 2016).